EGLISE CATHOLIQUE LIBERALE
Province de France, de Suisse Romande
et d'Afrique Francophone
L'eau employée pour le baptême est, suivant l'usage romain, bénie seulement une fois par an, le Samedi Saint, quelques gouttes des saintes huiles y étant versées. Nous trouvons plus commode de bénir de l'eau à chaque nouvelle occasion, utilisant la même formule que pour faire de l'eau bénite, sauf que le prêtre tient fortement présente dans son esprit l'intention qu'il a de la préparer pour le Sacrement du baptême.
Ainsi que tous les services, il commence par l'invocation usuelle, pour montrer que tous les rites s'accomplissent au nom et par la puissance de la très Sainte Trinité.
Puis le parrain présente l'enfant au prêtre, demandant qu'il soit admis à la communauté de l'Église. Le prêtre accéde à cette demande par une adresse aux assistants.
L'Église va au-devant de l'âme dès que celle-ci entre en possession de ses nouveaux véhicules, et lui offre accueil et assistance. Ce dont l'âme a le plus besoin, c'est d'harmoniser ses nouveaux véhicules, afin de pouvoir s'exprimer par leur intermédiaire. Elle arrive chargée de la moisson de ses vies passées, ce qui fait qu'elle a eu elle-même des semences de bien ainsi que des semences de mal. De toute évidence, le devoir des parents ou du tuteur, vis-à-vis de l'enfant, est de faire tout ce qui est possible pour stimuler les bons germes et d'inhiber les mauvais en s'abstenant de tout encouragement à leur égard.
Le développement des qualités dépend beaucoup de l'entourage de l'enfant. Le genre de vibrations mises en jeu en premier lieu a une énorme influence sur la vie. Le sacrement du baptême est particulièrement destiné à intervenir dans cet ordre de choses.
L'eau employée est magnétisée en vue d'une action toute particulière de ses vibrations sur les véhicules supérieurs, de sorte que tous les embryons de bonnes qualités renfermés dans les corps astral et mental non encore formés de l'enfant, sont ainsi fortement stimulés, tandis que les germes du mal peuvent être isolés et affaiblis. L'idée fondamentale est de saisir cette occasion s'offrant au début de la vie pour favoriser l'éclosion des bons germes, de manière que leur développement puisse précéder celui des germes du mal. Ainsi plus tard, lorsque ces derniers commenceront à porter des fruits, le bien sera déjà assez développé pour que la domination du mal devienne une chose comparativement aisée.
Un sacrement ne peut pas changer les dispositions d'un homme, mais il peut le prédisposer au bien. Voilà à quoi est destiné le baptême et où est la limite de son pouvoir.
L'ange gardien
On entend souvent les catholiques dire qu'au baptême un ange gardien est donné à l'enfant. Cela est vrai, bien que peut-être pas exactement sous la forme que l'on imagine généralement. Cependant, c'est un magnifique symbole de ce qui se passe réellement, parce qu'au baptême une nouvelle forme-pensée ou élémental artificiel est construite. Cet élémental est rempli de force divine et animé par un esprit de la nature d'un ordre plus élevé appelé sylphe. Celui-ci demeure avec l'enfant, comme agent au service du bien ; c'est donc bien en réalité un ange gardien.
Sous l'action du baptême, l'élémental s'individualise et le sylphe devient séraphin, par une association avec une forme-pensée pénétrée de la vie et de la pensée du Christ.
Après avoir donné aux assistants l'explication déjà citée, le prêtre leur lit dans l'Évangile de Saint-Jean le passage ayant trait aux petits enfants qui étaient amenés au Christ. Puis il récite une prière qui est une demande d'aide en faveur de l'enfant. Cette prière est aussi destinée à diriger la pensée du prêtre et à lui permettre de rassembler ses forces pour l'exorcisme qui suit immédiatement, et pendant lequel, suivant la rubrique, il doit garder fermement dans sa pensée l'intention qu'il a en vue.
Dans l'ancien rituel romain, il est ordonné que le prêtre prononce ensuite sur l'enfant ces paroles du Christ : "Eph-pha-ta, c'est à dire, sois ouvert". En même temps, il doit faire le signe de la croix sur les oreilles et les narines de l'enfant.
Si l'on remonte dans les temps anciens, on trouve que le prêtre faisait le signe de la croix sur le front, la gorge, le cœur et le plexus solaire ; c'est pourquoi nous avons rétabli cette manière de faire dans le rituel de l'Église Catholique Libérale. Il y a là quatre des centres de force spéciaux du corps humain, et le signe de la croix ainsi que l'usage intelligent de la volonté ont pour effet de mettre ces centres en mouvement.
Si un clairvoyant regarde un nouveau-né, il voit ces centres marqués ; mais ce ne sont que de petits cercles, de la grosseur d'une pièce de 5 centimes, de petits disques durs, se mouvant à peine et faiblement lumineux. Le pouvoir spécial que le prêtre emploie dans le baptême ouvre ces centres et leur imprime un mouvement bien plus rapide, de sorte qu'un clairvoyant les verra croître sous ses yeux, atteindre peut-être les dimensions d'une pièce de 5 francs et commencer à briller et à tourner, comme chez les adultes. Le centre s'ouvre à peu près de la même manière que l'œil d'un chat dans l'obscurité, ou mieux encore, comme l'obturateur à iris d'un appareil photographique. Ces centres sont ouverts pour que la force qui doit y être déversée passe plus facilement, sinon elle s'ouvrirait un passage avec violence, causant ainsi une fatigue inutile au corps de l'enfant.
Lorsque le prêtre a accompli cet acte, il continue par une prière puis, toujours débout, il étend sa main droite sur l'enfant et fait une demande ayant pour but de préparer encore davantage l'enfant en vue de la grande effusion de force divine qui va être déversée sur lui.
Puis, plaçant l'extrémité de son étole sur l'épaule de l'enfant, il dit : "Viens dans le temple de Dieu, afin que tu puisses participer avec Christ à la vie éternelle". On dit que dans les temps anciens, le service avait lieu jusqu'à ce moment dans un vestibule en dehors de l'église même, et qu'avec ces mots, le prêtre conduisait le candidat (ou la personne portant le bébé) dans le baptistère.
Après avoir ouvert les centres, le prêtre commence à créer la forme-pensée. L'huile des catéchumènes est employée à ce moment du service et avec elle sont fait les signes de croix qui construisent la forme-pensée. En invoquant l'Ange gardien, le prêtre fait avec l'huile une petite croix sur la poitrine de l'enfant et une grande croix dans l'air, devant l'enfant, sur toute la longueur du corps. Il fait ensuite un petit signe de croix sur la peau, entre les épaules, puis une grande croix dans l'air, derrière l'enfant, sur toute la longueur du dos.
Par cet effort, le prêtre construit les deux côtés de la forme-pensée, créant une sorte de cuirasse de lumière blanche devant et derrière l'enfant. Il doit visualiser fortement cette armure lorsqu'il prononce la prière d'invocation à l'Ange gardien. Un prêtre qui ne sait pas ces choses ne crée généralement qu'un voile très mince ; tandis qu'un prêtre qui comprend et fait usage de sa volonté construit une forme bien plus forte.
La pensée qui remplit la forme et crée l'ange gardien est réellement celle du Christ. C'est une force qui aidera l'âme dans ses efforts pour arriver à se dominer et l'encouragera à persévérer.
Le baptême
Ayant ouvert les centres et créé la forme-pensée, le prêtre échange alors son étole violette contre une étole blanche et se prépare à déverser la triple force spirituelle. Pendant que le parrain et la marraine tiennent l'enfant sur les fonts, le prêtre, à l'aide d'une coquille ou de tout autre récipient approprié, verse trois fois sur la tête de l'enfant un peu d'eau consacrée au baptême, tout en récitant la formule traditionnelle. L'eau doit être versée sur le sommet de la tête, en formant une croix, et l'on doit veiller à ce qu'il en coule un peu sur la peau du front.
A travers l'histoire, l'Église a répété que deux choses sont nécessaires pour le baptême : l'emploi de l'eau et d'une certaine formule :"Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit".
L'eau magnétisée est nécessaire parce qu'on ne peut pas encore atteindre l'âme ; mais au moyen de l'eau physique magnétisée, le prêtre fait vibrer violemment la partie éthérique du corps physique, stimule le cerveau, par le corps pituitaire atteint le corps astral et, par celui-ci, à son tour, le corps mental. Ainsi, la force spirituelle se précipite en bas et remonte de nouveau comme de l'eau trouvant son propre niveau. C'est en ceci que réside la nécessité de l'usage de l'eau et de son contact effectif avec la peau et pas les cheveux seulement. Si l'eau n'était pas appliquée convenablement, le sacrement serait tronqué, c'est-à-dire qu'il n'atteindrait pas la personnalité.
Ensuite vient l'invocation des Trois Personnes de la Sainte Trinité. C'est un véritable mot de pouvoir faisant appel à trois espèces de forces. De même qu'il y a en Dieu Trois Personnes, il y a dans l'homme l'Esprit Triple. Chacun des trois principes de l'homme correspond à l'une personne de la Divinité. Ainsi, l'emploi de ces mots, avec la volonté de bénir au Nom de la Divinité, fait descendre cette triple force qui agit simultanément sur les trois principes correspondants dans l'homme.
Le baptême administré par un laïque est incontestablement utile et efficace, mais ce n'est pas du tout la même chose que lorsqu'il est administré par un prêtre. Même si le laïque n'est pas chrétien, son baptême serait efficace s'il employait de l'eau pure et prononçait les paroles usuelles. Le rite est destiné à apporter une aide, ce qu'il fait à des degrés divers d'efficacité, suivant les moyens employés.
Dès que la force divine a été déversée, le prêtre se met à fermer les centres qu'il avait ouverts, de manière que cette force ne puisse pas ressortir immédiatement, mais qu'elle demeure dans l'enfant comme un pouvoir vivant et irradie lentement autour de lui, influençant ainsi les autres. C'est pourquoi il est fait ensuite usage d'une autre huile consacrée, le Saint Chrême, avec laquelle les centres sont fermés.
Le Chrême est une huile consacrée qui contient de l'encens et qui, par conséquent, est toujours employée dans un but de purification. L'encens contient presque toujours du benjoin étant un très puissant agent de purification. C'est donc avec le Chrême qu'est faite la croix sur le sommet de la tête de l'enfant, afin de "purifier le portail". En effet, l'homme, lorsqu'il s'endort, quitte son corps physique par le centre de force qui est au sommet de la tête, et revient par ce chemin au réveil. C'est pourquoi le prêtre applique le Chrême sur le passage par lequel l'homme sort et rentre. Cette onction a un effet puissant et fait du centre de force une sorte de crible qui rejette les influences les plus grossières.
Les quatre centres qui ont été ouverts (le front, la gorge, le coeur et le plexus solaire) sont ensuite fermés par un effort de la volonté du prêtre. Chaque centre est encore dilaté, mais seule une petite ouverture, pareille à la pupille d'un oeil, demeure.
On ne touche pas au centre placé à la base de l'épine dorsale parce qu'il n'est pas opportun à ce stade d'éveiller la force latente qu'il renferme et qui est appelée dans les livres anciens le serpent de feu (kundalini). On ne touche pas non plus celui de la rate, parce qu'il est déjà en pleine activité.
Cette partie de la cérémonie ayant été accomplie, le prêtre admet formellement l'enfant dans l'Église. Il fait le signe de la croix sur le front de l'enfant avec le Chrême. Cette croix est visible sur le double éthérique durant toute la vie de l'être. Cette signature avec la croix est par conséquent la consécration de l'enfant au service du Christ et son admission dans le corps des fidèles.
Le prêtre prend sur l'autel un mouchoir ou une écharpe de soie blanche, qu'il place sur les épaules de l'enfant. Puis il prend sur l'autel un cierge qui a été allumé au feu de l'autel du côté Évangile, et le fait toucher à l'enfant avant de le remettre au parrain ou à la marraine.
Dans l'Église primitive, une robe blanche était mise à ce moment-là à l'enfant ou au candidat adulte, pour indiquer l'état de pureté relative dans lequel le Sacrement l'a mis. L'écharpe de soie blanche est donnée par le parrain et la marraine, mais elle est bénie par le prêtre et placée sur l'autel avant le commencement du service. On la conservera soigneusement car, le jour de sa Confirmation, l'enfant la portera autour de son cou.
Puis le prêtre place sa main sur la tête de l'enfant en signe de bénédiction. Enfin, il s'adresse au parrain et à la marraine pour les informer sur leurs véritables responsabilités.
Le baptême d'enfants plus âgés et d'adultes
L'expulsion par l'exorcisme de toutes les influences et semences du mal ainsi que l'ouverture et la fermeture des centres de force sont laissées de côté, car ces centres agissent déjà pour le bien ou pour le mal, et ces semences se sont développées jusqu'à un certain point. L'exorcisme est remplacé par une prière demandant que le candidat soit purifié de telle sorte qu'il puisse recevoir convenablement le Sacrement.
S'il s'agit d'adultes, la lecture de l'Évangile se rapportant à la réception des petits enfants par le Christ est supprimée, de même que la remise de l'écharpe blanche et du cierge, à moins qu'on en exprime tout spécialement le désir.
Le baptême sous condition
Si le candidat a déjà reçu une forme quelconque de baptême, mais que l'on ne sache pas d'une manière certaine si les paroles appropriées ont été prononcées, si l'eau a été appliquée convenablement ou si certaines parties de la cérémonies n'ont pas été omises, le prêtre le rebaptise conditionnellement en disant : "Si tu n'es pas baptisé encore, je te baptise".
La réception dans l'Église du Christ est également supprimée car par le baptême, on est reçu dans l'Église considérée comme un tout et non dans une section seulement.
Dans la dernière partie du rituel, l'exhortation est adressée non pas aux parrains, mais au candidat lui-même.
Les sacrements sont arrangés dans un ordre déterminé : la baptême pour recevoir l'enfant et l'aider immédiatement après la naissance, la confirmation pour l'encourager pendant le temps difficile de la puberté, et la Sainte Eucharistie pour lui donner une fréquente nourriture spirituelle pendant toute sa vie. Il est évidemment préférable qu'ils soient pris au moment et dans l'ordre prescrits, mais Mgr. Leadbeater ne voyait aucun fondement à la théorie prétendant que l'absence de l'un rend les autres nuls.
Le Baptême
Le Sacrement Du Baptême